7.10.15


Je déménage !

(encore)

 
Ca y est j’ai mon billet d’avion !!
J’ai la date, l’heure et même le numéro de siège ce qui est le comble de la concrétitude de mon départ, tu en conviendras. Mes fesses se réjouissent d’avance de savoir où elles auront l’honneur de vautrer leur graisse pendant les 11h qui me séparent de la maison.

Avoir un billet d’avion entre les mains est une sensation particulièrement grisante. Un peu comme avaler une coupe de champagne cul-sec. Et même si les billets électroniques n’ont pas le même charme que les billets cartonnés à l’ancienne, leur pouvoir n’en est pas moins grand.




Il est donc temps de quitter Paris. Sans aucun regret je dois dire. Vivre ici 5 mois et pendant l’été, c’était parfait. Quittons nous avant de tout gâcher !
 
Je suis si contente de rentrer à la maison !!! Ha oui au fait, pour moi, la maison c’est l’île de la Réunion :)  Je suis en France métropolitaine depuis 9 mois dont 5 à Paris, donc. Et crois moi, vivre à Paris quand tu es réunionnaise, c’est pas du gâteau. Je ne vais pas m’étaler là dessus, j’ai déjà exposé mon point de vue sur Paris ici.

Avoir un billet d’avion c’est comme avoir un visa pour la liberté. Il est là, matériellement, et te renvoie à la promesse d’un futur meilleur. Rien qu’à sa vue, une vague de bonheur t’envahit et le bien-être s’installe peu à peu dans la moindre parcelle de ton corps. Un billet d’avion, c’est une drogue. Et malheureusement pour mon compte en banque et ma stabilité sociale, je suis accro. « Bonjour, je m’appelle Charlie et je suis accro à la paperasse de voyage. »
Tous en choeur : « bonnnjouuur Chaaarliiiie ».
 
Existe t’il des réunions d’accros au voyage anonymes ? Les AVA pour les intimes ? Si c’est le cas, je pense être la candidate idéale. Ces 10 dernières années, le maximum de temps que j’ai passé dans un même lieu c’est le record extravagant de... 2 ans. Et ce n’est arrivé qu’une fois en 10 ans. Et mon record de déménagement, attention cher lecteur, accroches toi bien à ton fauteuil, c’est 13 fois en 1 an et demi. Oui je sais, faudrait que je consulte.
 
Mais je ne peux m’en empêcher, l’appel de la découverte est toujours bien plus assourdissant que la voix de la raison.
 
Je me suis pendant longtemps demandé si je ne cherchais pas à fuir. Mais fuir quoi ? Ma propre vie ? C’est débile. Quand vous partez, vos problème et votre personnalité vous suivent, elles vous collent à la peau tout autant que votre envie de partir encore... Situation complexe, qui demande donc réflexion. Je crois qu’il faut une vie et encore beaucoup de voyages pour arriver à répondre aux questions les plus intimes sur nous-mêmes. Mais si partir à l’aventure est un besoin, alors il est aussi absurde de s’en priver que de se priver d’air. Accepter les aspects de sa personnalité les plus compliqués et dérangeants, c’est aussi ça grandir.
 
Au fond, la vie est un voyage, tout autant que le voyage, c’est la vie.
 
Bisou à toi ami voyageur!

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