Je
déménage !
(encore)
Ca y
est j’ai mon billet d’avion !!
J’ai
la date, l’heure et même le numéro de siège ce qui est le comble de la
concrétitude de mon départ, tu en conviendras. Mes fesses se réjouissent
d’avance de savoir où elles auront l’honneur de vautrer leur graisse pendant
les 11h qui me séparent de la maison.
Avoir un billet d’avion entre les mains est une sensation particulièrement grisante. Un peu comme avaler une coupe de champagne cul-sec. Et même si les billets électroniques n’ont pas le même charme que les billets cartonnés à l’ancienne, leur pouvoir n’en est pas moins grand.
Il
est donc temps de quitter Paris. Sans aucun regret je dois dire. Vivre ici 5
mois et pendant l’été, c’était parfait. Quittons nous avant de tout
gâcher !
Je
suis si contente de rentrer à la maison !!! Ha oui au fait, pour moi, la
maison c’est l’île de la Réunion :)
Je suis en France métropolitaine depuis 9 mois dont 5 à Paris, donc. Et
crois moi, vivre à Paris quand tu es réunionnaise, c’est pas du gâteau. Je ne
vais pas m’étaler là dessus, j’ai déjà exposé mon point de vue sur Paris ici.
Avoir un billet d’avion c’est comme avoir un visa pour la liberté. Il est là, matériellement, et te renvoie à la promesse d’un futur meilleur. Rien qu’à sa vue, une vague de bonheur t’envahit et le bien-être s’installe peu à peu dans la moindre parcelle de ton corps. Un billet d’avion, c’est une drogue. Et malheureusement pour mon compte en banque et ma stabilité sociale, je suis accro. « Bonjour, je m’appelle Charlie et je suis accro à la paperasse de voyage. »
Tous en
choeur : « bonnnjouuur
Chaaarliiiie ».
Existe
t’il des réunions d’accros au voyage anonymes ? Les AVA pour les
intimes ? Si c’est le cas, je pense être la candidate idéale. Ces 10
dernières années, le maximum de temps que j’ai passé dans un même lieu c’est le
record extravagant de... 2 ans. Et ce n’est arrivé qu’une fois en 10 ans. Et
mon record de déménagement, attention cher lecteur, accroches toi bien à ton
fauteuil, c’est 13 fois en 1 an et demi. Oui je sais, faudrait que je consulte.
Mais
je ne peux m’en empêcher, l’appel de la découverte est toujours bien plus
assourdissant que la voix de la raison.
Je
me suis pendant longtemps demandé si je ne cherchais pas à fuir. Mais fuir
quoi ? Ma propre vie ? C’est débile. Quand vous partez, vos problème
et votre personnalité vous suivent, elles vous collent à la peau tout autant
que votre envie de partir encore... Situation complexe, qui demande donc
réflexion. Je crois qu’il faut une vie et encore beaucoup de voyages pour
arriver à répondre aux questions les plus intimes sur nous-mêmes. Mais si
partir à l’aventure est un besoin, alors il est aussi absurde de s’en priver
que de se priver d’air. Accepter les aspects de sa personnalité les plus
compliqués et dérangeants, c’est aussi ça grandir.
Au
fond, la vie est un voyage, tout autant que le voyage, c’est la vie.
Bisou à toi ami voyageur!
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